Project 21 - Note de Monitoring de Protection #1

Au Sahel, les régions affectées par l’insécurité sont marquées par une crise de protection sévère. La violence et les attaques contre les civils exposent les communautés, populations déplacées et hôtes, à de graves risques de protection.

Dans le Sahel central, de nombreux groupes armés non-étatiques (GANE) continuent d’opérer. Le conflit s’est intensifié et étendu vers de nouvelles zones, et les conséquences sur la population civile sont catastrophiques. Le nombre de personnes tuées a presque doublé en 2022, et cette tendance se poursuit avec 1 796 victimes en janvier et février en 2023 – déjà 408 plus que sur la même période en 2022. La violence armée s’est rapidement étendue dans les provinces au sud-ouest et l’est du Burkina Faso, et les effets de spill-over dans les pays côtiers (Bénin, Côte d'Ivoire, Ghana et Togo) se sont accentués. Environ 30 000 personnes ont déjà fui le Burkina Faso vers le sud, plus de la moitié depuis le début de l'année. A cette cadence, 100 000 réfugiés de plus devraient arriver dans les six prochains mois. Au Tchad, la région du Lac reste marquée par l’insécurité et une extension du conflit vers les espaces urbains.

Dans les quatre pays, plus de 9 millions de personnes feront face à la faim en 2023. La crise alimentaire sans précédent est exacerbée par une crise économique persistante et l’inflation des prix des denrées, du carburant et des engrais.